Suspension de Ouadih Dada : Réactions et Enjeux
Le 20 octobre 2024, la suspension de Ouadih Dada, journaliste phare et présentateur du journal télévisé Info Soir sur la chaîne publique 2M, a provoqué une onde de choc dans le paysage médiatique marocain. Cette décision, prise par le directeur des informations Hamid Saâdni, survient dans un contexte de tension grandissante entre la direction et la Coordination du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM), à laquelle Dada appartient. Le SNPM a dénoncé cette suspension, prévue pour le 21 octobre 2024, comme une tentative de museler l’action syndicale au sein de la chaîne.
Une Sanction Injustifiée
Selon des sources proches du dossier, la suspension de Dada serait liée à sa participation à une conférence organisée à Dakhla, un engagement pourtant autorisé, car réalisé pendant son congé officiel. Cependant, le SNPM estime que la direction de 2M utilise cet événement pour justifier une mesure punitive. L’organisation syndicale voit en cette sanction une tentative de régler des comptes personnels après que Hamid Saâdni a vu son mandat prolongé de manière controversée au-delà de l’âge de la retraite. Cette décision est perçue comme une réponse directe à l’implication syndicale de Dada, considéré comme un membre influent de la coordination syndicale nouvellement constituée.
Une Vague de Solidarité
La décision de suspendre Ouadih Dada a déclenché une vague de solidarité parmi les journalistes et employés de 2M, mais aussi dans les cercles plus larges de la société civile. Le SNPM a fermement dénoncé une tentative d’intimidation, visant à dissuader l’adhésion syndicale au sein de la chaîne. Le syndicat affirme que cette suspension s’inscrit dans une stratégie de harcèlement administratif, orchestrée pour dissuader plus d’une centaine de journalistes et employés d’exercer leurs droits syndicaux, garantis par la Constitution marocaine.
Empathie et Justice Réclamée
Dada, un professionnel respecté pour son engagement envers une information de qualité, a acquis une notoriété qui dépasse les frontières du Maroc. Son intégrité professionnelle et son dévouement à son métier en font une figure particulièrement admirée. Pour beaucoup, cette suspension symbolise non seulement une attaque contre ses droits, mais aussi contre l’ensemble de la profession journalistique, à un moment où la liberté d’expression semble de plus en plus sous pression.
Alors que la suspension de Ouadih Dada se concrétise, des appels à l’action se multiplient. De nombreux observateurs, aussi bien du monde médiatique que politique, appellent à une enquête sur les pratiques de la direction de 2M et à une réintégration immédiate du journaliste. Cette affaire met en lumière des tensions plus profondes dans le paysage des médias marocains, et la question de la protection des droits syndicaux devient de plus en plus pressante.