Ouragan Hélène : 108 morts et des destructions massives dans le sud-est des États-Unis
L’ouragan Hélène a frappé de plein fouet le sud-est des États-Unis, causant la mort d’au moins 108 personnes et laissant derrière lui un paysage de désolation. Touchant terre en Floride le 26 septembre 2024, cet ouragan de catégorie 4 a provoqué des vents atteignant 225 km/h et des pluies torrentielles, déclenchant des inondations massives, des glissements de terrain et des coupures d’électricité touchant plus de 2,2 millions de foyers.
Un bilan humain et matériel catastrophique
Le comté de Buncombe, en Caroline du Nord, est l’une des zones les plus durement touchées avec 30 morts. Au total, la Caroline du Nord déplore 39 décès, suivie de près par la Caroline du Sud avec 25 morts et la Géorgie avec 17 victimes. Les autorités locales continuent de rechercher des survivants dans des zones isolées, inaccessibles par la route en raison des destructions.
Des infrastructures essentielles, comme les réseaux d’eau, de communication et de transport, ont été gravement endommagées. En Caroline du Nord, certaines zones ne peuvent être atteintes que par hélicoptère, tandis que des milliers de personnes dépendent encore de la Croix-Rouge pour des vivres et des abris. De nombreuses routes sont encore coupées, et plusieurs villes comme Valdosta en Géorgie ne disposent que de quelques commerces ouverts, avec des stocks limités.
Une réponse fédérale face aux critiques
Le président Joe Biden a promis que l'État fédéral fournirait une aide « aussi longtemps que nécessaire ». Malgré les critiques émanant de certains politiciens sur la gestion de la crise, plus de 800 membres de l’Agence fédérale de gestion des catastrophes (FEMA) ont été déployés sur place. Le président a également annoncé que des ressources supplémentaires, telles que l’eau, la nourriture et des équipements de télécommunication, continueraient d’être envoyées pour soutenir les sinistrés.
Cependant, le défi reste immense. Plus de 600 personnes sont encore portées disparues et les secouristes s’efforcent de dégager les routes encombrées de débris pour rétablir l’accès aux zones isolées. Selon Deanne Criswell, directrice de la FEMA, les opérations de recherche sont rendues difficiles par la destruction des infrastructures.
Le réchauffement climatique au cœur des débats
Hélène s'est intensifié en passant au-dessus des eaux exceptionnellement chaudes du golfe du Mexique, un phénomène que les scientifiques attribuent au réchauffement climatique. Selon Andra Garner, climatologue, "les eaux plus chaudes augmentent la probabilité d’intensification rapide des tempêtes, rendant les ouragans plus puissants et destructeurs".
Les scientifiques avertissent depuis plusieurs années que l’augmentation de la température des océans est l’un des moteurs principaux de la fréquence accrue des événements météorologiques extrêmes. L’ouragan Hélène en est une nouvelle illustration, avec ses vents violents et ses pluies torrentielles qui ont ravagé des États entiers en l’espace de quelques jours.
Une longue route vers la reconstruction
Alors que la tempête s’est dissipée, les États touchés se tournent désormais vers la reconstruction. "Beaucoup de maisons ont disparu, le marché a disparu, la poste a disparu", raconte Gabe Doty, un habitant de Cedar Key, une petite île de Floride particulièrement dévastée. "C’est une véritable tragédie, et il sera difficile de tout reconstruire", ajoute-t-il.
Les experts estiment que la réparation des infrastructures et la reconstruction des habitations prendront des mois, voire des années, nécessitant des milliards de dollars d’investissements. Selon un rapport préliminaire, les dégâts matériels pourraient dépasser les 15 milliards de dollars.
Face à ces catastrophes, la question de la préparation des États et de l'amélioration des systèmes d’alerte reste cruciale. L'ouragan Hélène, comme bien d'autres avant lui, rappelle avec insistance la nécessité d’agir plus rapidement pour adapter les infrastructures et minimiser l'impact des changements climatiques.